Ce vendredi 1er décembre, à l'invitation du Préfet, s'est tenu le Service public de l'emploi départemental (SPED) sous la présidence de Philippe LOOS, secrétaire général de la préfecture

Mis à jour le 06/12/2023

Ce SPED a réuni, en plus des acteurs habituels (Pôle emploi, conseil départemental, conseil régional, missions locales et Cap emploi) 15 chefs d'entreprise représentant des branches d'activité principales du département et 20 proviseurs et inspecteurs d'académie sur la réforme des lycées professionnels. Il a connu deux temps forts :

  • le premier sur le bilan des actions engagées en 2023 pour l'emploi dans le département afin de réduire le chômage et de proposer des solutions aux employeurs confrontés aux tensions de main d’œuvre ;
  • le second a permis, dans le cadre de la réforme des lycées professionnels, de connaître l'évolution de la carte des formations qui seront dispensées dans les Alpes-Maritimes (25% de ces formations doivent évoluer au cours des 4 prochaines années pour mieux correspondre aux métiers d'avenir ainsi qu'aux métiers en tension dans les entreprises)

Sur le premier point, M. LOOS s'est félicité des résultats sur le taux de chômage dans les Alpes-Maritimes avec 6.8 % en fin de 1er semestre 2023. C'est un plus bas historique (6.9 % pour la France et 7.8% au niveau régional) qui approche du plein emploi fixé à 5% par le Gouvernement. Néanmoins, ces chiffres du deuxième trimestre devraient être en retrait au second semestre, notamment avec un ralentissement d'activité dans 3 secteurs importants du département en effectifs (fin de la saison touristique et baisse des carnets de commandes dans le bâtiment et l'intérim). Il y a paradoxalement également des pénuries de main d'oeuvre dans la plupart des secteurs, ce qui a été mis en évidence par M. RAGNI, entrepreneur de la métallurgie et président de l'UIMM des Alpes-Maritimes, par exemple sur les métiers d'opérateur et de technicien de la maintenance, de la fabrication, de l'usinage, mais aussi sur les métiers d'ingénieurs en recherche et développement ou d'ingénieurs méthode. Monsieur RAGNI a ensuite expliqué les solutions qu'il avait trouvées avec Pôle Emploi, avec les lycées professionnels et avec les organismes de formation, en insistant sur le rôle primordial des entreprises pour accueillir les jeunes et leur présenter les métiers d'aujourd'hui et de demain qui s'offrent à eux.

La transition était évidente avec l’Éducation nationale, représentée par M. Le Mercier, inspecteur d'académie et directeur des services du département, et par M. Bossard, directeur régional adjoint des formations initiales et continues au rectorat pour présenter les 12 mesures annoncées pour faire du lycée professionnel une voie d'excellence, avec pour principale annonce :

  • l'adaptation de l'offre de formation pour préparer l'avenir professionnel des jeunes en rénovant 25 % des diplômes à la rentrée scolaire de 2025, en créant de nouvelles sections correspondant aux besoins des entreprises et en mettant en extinction les formations les moins insérantes par l'emploi ;
  • créer dans chaque lycée professionnel un bureau des entreprises pour permettre aux chefs d'entreprise d'aller vers les élèves pour présenter les métiers qui peuvent les accueillir en sortie de formation.

Les 15 proviseurs Maralpins présents ont ensuite pu échanger avec les chefs d'entreprise sur l'accueil des élèves en entreprise et sur les plateaux techniques attendus qui vont nécessiter d'importants investissements avec le Conseil régional et l’Éducation nationale, mais aussi sur le rôle des parents en particulier dans l'accompagnement de leurs enfants, dès le plus jeune âge, parfois avant 16 ans, au lycée après la 3ème, mais également dans les entreprises pendant les stages ou les apprentissages afin d'éviter tout décrochage ou absence d'insertion par l'emploi à l'issue des formations. Aujourd'hui, un tiers des élèves des lycées professionnels n'ont pas de solution. L'objectif principal "gagnant-gagnant" pour les élèves, leurs parents, les lycées et les entreprises est de tendre vers 100% d'insertion professionnelle ou de poursuite d'études.

L'ensemble des participants se sont accordés pour poursuivre ces travaux communs "entreprises, lycées professionnels, acteurs institutionnels et organismes de formation" dans le cadre de France Travail qui sera mis en place à partir de 2024 dans les Alpes-Maritimes sous la co-présidence du préfet et du président du conseil départemental avec notamment l'objectif d'un renforcement de l'accompagnement vers l'emploi des bénéficiaires du RSA Revenu de solidarité active (revenu de solidarité active).